15 juin 2020

EMMANUEL MACRON - Adresse aux Français, 14 juin 2020

« La ville de Schœlcher accuse fermement ceux et celles qui se sont appliqués dans l’après-midi du 22 mai, à détruire la statue dédiée à Victor Schœlcher au cœur de la ville qui porte ce nom, le nom de cet homme légendaire qui, au niveau de l’État a, dans un contexte défavorable, impulsé en 1848 l’abolition de l’esclavage et assuré son aboutissement pour une émancipation générale autant qu’immédiate dans les anciennes colonies françaises. »
Luc Clémenté, maire de Schœlcher



" Victor Schœlcher, un des rares souffles d’air pur qui ait soufflé sur une histoire de meurtres, de pillage, d’exactions. "
Aimé Césaire

L'importance de la mémoire historique
Extrait du discours d'Emmanuel MACRON:


L’indépendance de la France pour vivre mieux exige aussi notre unité autour de la République. Tel est le deuxième axe de cette nouvelle étape. Je nous vois nous diviser pour tout et parfois perdre le sens de notre Histoire. Nous unir autour du patriotisme républicain est une nécessité.

Nous sommes une Nation où chacun, quelles que soient ses origines, sa religion doit trouver sa place. Est-ce vrai partout et pour tout le monde ? Non.

Notre combat doit donc se poursuivre, s’intensifier pour permettre d’obtenir les diplômes et les emplois qui correspondent aux mérites et talents de chacun et lutter contre le fait que le nom, l’adresse, la couleur de peau réduisent encore trop souvent encore l’égalité des chances que chacun doit avoir.

Nous serons intraitables face au racisme, à l’antisémitisme et aux discriminations et de nouvelles décisions fortes seront prises.

Mais ce combat noble est dévoyé lorsqu’il se transforme en communautarisme, en réécriture haineuse ou fausse du passé. Ce combat est inacceptable lorsqu’il est récupéré par les séparatistes.

Je vous le dis très clairement ce soir mes chers compatriotes, la République n’effacera aucune trace ni aucun nom de son Histoire. La République ne déboulonnera pas de statue. Nous devons plutôt lucidement regarder ensemble toute notre Histoire, toutes nos mémoires, notre rapport à l’Afrique en particulier, pour bâtir un présent et un avenir possible, d’une rive l’autre de la Méditerranée avec une volonté de vérité et en aucun cas de revisiter ou de nier ce que nous sommes.

Nous ne bâtirons pas davantage notre avenir dans le désordre.

Sans ordre républicain, il n’y a ni sécurité, ni liberté. Cet ordre, ce sont les policiers et les gendarmes sur notre sol qui l’assurent. Ils sont exposés à des risques quotidiens en notre nom, c’est pourquoi ils méritent le soutien de la puissance publique et la reconnaissance de la Nation. 

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