Photos - José Maria Laura
« Ce je ne sais quoi des étés bretons qui est mélancolique, on ne sait comment le dire, c’est un composé où entrent mille choses: le charme de ces longs jours tièdes, plus rares qu’ailleurs et plus vite partis; les hautes herbes fraîches, avec l’extrême profusion des fleurs roses; et puis un sentiment d’autrefois, qui dort, répandu partout. [...] campagnes bretonnes, qu’on dirait toujours recueillies dans le passé…. Grandes pierres que couvrent les lichens gris, fins comme la barbe des vieillards; plaines où le granit affleure le sol antique, plaines de bruyères roses…. Ce sont des impressions de tranquillité, d’apaisement, que m’apporte ce pays; c’est aussi une aspiration vers un repos plus complet sous la mousse, au pied des chapelles qui sont dans les bois. »
Pierre Loti, Mon frère Yves
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire