Photographies de José Maria Laura, avril 2019
Port de Portivy
«Le caractère illusoire des choses fut encore confirmé en moi par le voisinage et la fréquentation assidue de la mer. Une mer qui avait un flux et un reflux, toujours mobile comme elle l’est en Bretagne où elle découvre dans certaines baies une étendue que l’œil a peine à embrasser. Quel vide ! Des rochers, de la boue, de l’eau… Puisque tout est remis en question chaque jour, rien n’existe.»
JEAN GRENIER
MERCI!
"Le long de l’immense grève, le flot montant dessinait ses orbes blanchâtres qui, vus de là-haut, ressemblaient à une fine et mouvante dentelle. Au loin, à l’extrême limite de l’horizon, le bleu de la mer et le bleu du ciel s’unissaient en je ne sais quel hymen mystérieux et triomphal. Dans cette atmosphère limpide, dans ce rayonnement de beauté qui s’échappait des choses, la mer cristalline, la largeur des espaces, l’épanouissement de la nature printanière, évoquaient en moi de toutes parts des sensations de magnificence et d’éternité. Près de moi, les plantes vertes, les fleurs sauvages me parlaient comme des amies et me murmuraient à l’oreille des paroles plus fraternelles que la rude et tumultueuse voix des cités. Je me disais que cette heure était douce et je m’abandonnais sans arrière-pensée à cette paix profonde des choses, dans cette gloire de la mer et du ciel qui semblait me ravir à moi-même."
GEORGES PALANTEMERCI!