Crédit image: Flickr/US Mission Geneva
L’organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier ses meilleures pratiques pour la dénomination des nouvelles maladies infectieuses.
Ces nouvelles pratiques qui s’adressent uniquement aux infections, syndromes, et maladies qui n’ont jamais été reconnus ou signalés auparavant ne concernent pas les maladies dont les noms sont déjà établis.
Elles recommandent que le nom d’une nouvelle maladie soit composé de "termes génériques descriptifs" fondés sur ses symptômes (exemple : maladie respiratoire), sur son agent pathogène s’il est déjà identifié (exemple : virus grippal) et sur ses manifestations (exemple : maladie évolutive, hivernale, etc.).
En revanche, ces nouvelles pratiques interdisent l’usage de noms de lieux géographiques (exemple : grippe espagnole), de noms de personnes (exemple : maladie de Creutzfeldt-Jakob), de noms d’espèces animales ou d’aliments (exemple : peste porcine, grippe du poulet).
Sont également interdites l’utilisation de termes renvoyant à des considérations culturelles ou désignant des populations, des secteurs d’activité, des métiers, tout comme des expressions "susceptibles de susciter des peurs inutiles".
L’OMS a en effet constaté que le grand public attribue souvent des appellations courantes à des maladies ; des noms qui sont rapidement diffusés par le biais des médias et qu’il devient difficile de changer ensuite, même s’ils ne sont pas appropriés. Ce qui n’est pas sans conséquences…
“On a déjà vu des noms de maladies déclencher des réactions brutales à l’encontre des membres de certaines communautés ethniques ou religieuses, créer des obstacles injustifiés aux déplacements, au commerce et aux échanges, et provoquer l’abattage inutile d’animaux destinés à la consommation.”
Keiji Fukuda, Organisation mondiale de la santé (OMS)
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