Aux mages de la langue française...
Alors vous le savez peut-être, épithète que non, mais hier soir, si vous nous regardez demain, c’était la journée de la langue française. Et d’ailleurs la langue Françoise.. Nyssens en fait cette année son cheval de bataille. Il faut dire qu’avec toutes ces réformes d’orthographes on ne sait plus très bien à quel sein se vouer, et le risque est grand d’échouer alors sur une prothèse grammaire aux attributs factices, mais néanmoins flotteurs...
Afin de remettre les pendules au milieu du village, situé non pas dans l’Eure mais plutôt vers l’Aisne, j’ai voulu évoquer ces amoureux de la langue, oui car chaque-langue à ses amoureux, qui ont donné leur lettre de noblesse au 7ème art, à la chanson, à la littérature.
Des gens d’esprit, ou Desplat pour les plus mélodieux, des gens de lettres, pas toujours recommandés, des j’en-sais-rien, des jean-sait-tout comme Jean d’Or-mes-son et lumière, brillant comme la flamme du cierge Gainsbourg qui composait des mots comme il en va des portées à musique. Qui n’a pas aimé-ses-airs... et son art de la scène..Lupin et des jeux aurait dit Raymond Devos paré de sa camisole de farces.. et à Trappes, Djamel ! Comment ne pas le citer... Depuis la série H je-L’aiM’…
D’autres encore comme Michel Audiard pour qui LaLa langue n’était pas que du cinéma, Francis Blanche qui’a-fait théâtre de ses aphorismes, Francis qui’a-Brel comme maître enchanteur, Michel et la folie-Berger, chanteur à-groupies et qui pourtant jouait du piano debout. Je me souviens aussi de cette époque épique, où la Barbe-à-ras, George Mous.. taki-nait la corde de sa guitare, devant Guy béat d’admiration, devant Brassens aussi, et les copains Debord… De tous bords même que ces personnages qui nous ont emmenés sur les pages de leurs débarquements. Naguère.
Certains auteurs m’ont transmis la passion pour les mots..tôt, d’autres, plus classiques, m’ont séduit par leurs mots..tard. Question de cycle, que j’ai donc enfourché pour essayer de les retrouver.
Par un heureux Goncourt de circonstance ils étaient là, réunis dans le Prévert où poussaient les Marguerite et le Genet, où La Bruyère prenait Racine, où gambadait Labiche et le Pagnol breton, où Alain Robbe-Grillet au soleil. Plus loin sur la rive, le long d’un petit Rousseau Feydeau de Vian, Stéphane, Mallarmé de patience, pêchait à la courte ligne, espérant, avec le temps, Ferré un beau poisson.
Comprenant qu’il avait besoin d’aide, j’épaule Sartre, car lui aussi voulait pécho le poisson. Il avait Beauvoir-Simone dans les parages, il n’avait d’yeux que pour Lamartine qui se baladait avec la petite Colette de Sagan..mère. Je regardais avec amusement ces drôles d’oiseaux dont je connais bien la patte et les plumes acérées, mais j’eus beau chercher, je ne voyais pas où-est-le-bec. En même temps y avait du monde. Des intimes, Desproges et des moins proches.
A voir l’heure qui passait au milieu de ces gens trépassés, je décidai finalement de refermer cette parenthèse enchantée et de rentrer au plus tôt, le latin même, afin que cette histoire du soir je puisse vous l’Aragonter. En quittant ce monde des arts-trise, oui j’avais Delerm à l’œil, je repensai, n’en déBlaise à Pascal, Alain et à l’autre. Eh oui NaGuy..de Maupassant à Bern-anos, de Guillaume un-peu-lunaire au m’Alain Proust, il y en eu des poètes ! Des maudits, des modernes, des modés, d’émotions-d’censure même. Surtout quand le poète plus haut que son culte !
En vers et parfois contre tous, ces auteurs nous Rabelais quelque chose. Ce petit quelque chose qui nous donne ce Baudelaire de famille et qui langage que nous. Qui nous rappelle que si la langue française est plurielle c’est parce qu’elle est singulière, riche de ces mots qui nous font du bien, qu’ils soient d’aujourd’hui ou de Mol—ière.
© Stéphane De Groodt 2018
MERCI!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire